Les foncières cotées gagnent en visibilité

Publié le 01/09/2016 - Gestion 21
L'immobilier coté est dorénavant une famille à part entière en bourse

Le 1er septembre, les valeurs cotées du secteur immobilier seront clairement identifiées en bourse. Pour mieux comprendre cette évolution importante, nous avons posé 4 questions à Laurent Gauville de Gestion 21, un des meilleurs spécialistes français du secteur.

Laurent Gauville gère le fonds 21 Immobilier, noté 5 étoiles par Quantalys au 31 juillet dans la catégorie Actions Sectorielles Immobilier.

Comment les REITs (Real Estate Investment Trusts, dénomination en anglais des foncières cotées) étaient-ils traités avant ?

Jusqu’à présent, les REITs n’étaient pas un secteur à part entière dans la nomenclature GICS utilisée par les indices MSCI et Standard and Poor’s.

Les REITs faisaient en effet partie du groupe banques/assurances. Cette composition hétérogène ne permettait pas de mettre en valeur les caractéristiques propres à l’immobilier, qui est un secteur de rendement à forte visibilité.  

Comment seront-ils traités à partir du 1er septembre ?

L’immobilier devenant un secteur à part entière dans la nomenclature GICS, il devient à la fois plus mesurable et plus visible.

Les investisseurs vont par conséquent plus facilement en mesurer le couple performance/ risque.

Qu'est-ce que ça va changer pour la classe d’actif de l’immobilier coté ?

La création d’un secteur immobilier pur devrait conduire à une appréciation du risque immobilier plus faible qu’auparavant, quand il figurait avec les banques et les compagnies d’assurance.

En conséquence, la pondération en immobilier coté suggérée par les modèles d’allocation d’actifs devrait progressivement augmenter, au fur et à mesure d’une meilleure prise en compte du risque immobilier.

Est-ce susceptible d'avoir une influence sur les valorisations des valeurs du nouveau secteur ? 

Sur le long terme, l’augmentation de la visibilité et une meilleure appréciation des risques sont des éléments favorables de valorisation, dont l’impact est néanmoins difficile à quantifier.

Ce changement de nomenclature bienvenu met un coup de projecteur sur un secteur qui a plus que jamais sa place dans une allocation diversifiée, opinion renforcée conjoncturellement par l’environnement actuel des taux obligataires de la zone euro, très bas, et par la poursuite probable de la baisse de la rémunération des fonds en euros.

A court terme, ces modifications de nomenclature peuvent conduire à une volatilité qui ne doit pas masquer notre opinion actuelle très favorable sur le secteur immobilier coté de la zone euro.