CPRAM - Banques centrales et biodiversité

Publié le 10/01/2025 - CPR Asset Management
Les banques centrales et les autorités de supervision engagées dans le Network for Greening the Financial System (NGFS) ou Réseau pour le verdissement du système financier, estiment que les risques liés à l’environnement sont une source de risques financiers et qu’il est donc de leur ressort de veiller à ce que le système financier puisse résister à ces risques : « Les risques liés à la nature, notamment ceux associés à la perte de biodiversité, pourraient avoir des répercussions macroéconomiques importantes, et l’incapacité à prendre en compte, atténuer et s’adapter à ces répercussions est une source de risques importants pour la stabilité financière ».

Si le monde financier s‘intéresse au changement climatique depuis de nombreuses années, l’intérêt porté à la biodiversité est plus récent. En effet, les études pour évaluer la dépendance des entreprises et du système financier à la biodiversité n’ont débuté qu’il y a une dizaine d’années. Une étude montre que la proportion de discours des banques centrales mentionnant le changement climatique était encore 10 fois supérieure à ceux mentionnant la biodiversité en 2023 malgré une très forte hausse de ces derniers depuis 2017.

Il est intéressant de voir comment les banques centrales et les superviseurs financiers se sont emparés de ce sujet et quel rôle ils peuvent jouer dans la meilleure appréhension des risques liés à la biodiversité sur les systèmes économiques et financiers.

Les risques financiers provenant de la dégradation de la nature

La nature et la biodiversité rendent des services essentiels à de nombreuses activités humaines, appelés services écosystémiques : services d’approvisionnement, de régulation ou encore immatériels. En même temps, certaines activités économiques nuisent à la nature.

La dégradation de la biodiversité génère donc deux types de risque : un risque physique lié à la dépendance d’une activité aux services écosystémiques et un risque de transition ou risque d’empreinte pour les activités qui vont devoir s’adapter pour limiter leur impact négatif sur la nature. La relation entre la biodiversité et les institutions financières est indirecte et à double sens. La détérioration des services naturels et écosystémiques a un impact sur la production de nombreux secteurs et par extension sur les institutions financières qui les financent. Cela peut générer un risque de crédit et un risque sur la valeur des actifs des banques. Par ailleurs, les institutions financières financent des entreprises qui ont des impacts négatifs sur la nature.

Plus la dégradation de la nature s’intensifie et plus son impact sur l’économie risque d’être important. Ces risques peuvent s’accumuler et s’amplifier les uns les autres, et menacer ainsi la stabilité financière.

 

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