CPRAM - Allemagne : vers une révolution budgétaire ?

Publié le 17/03/2025 - CPR Asset Management
Les annonces budgétaires du probable nouveau chancelier allemand Friedrich Merz marquent une rupture avec l’attitude extrêmement prudente qui a prévalu lors des 20 dernières années, et en particulier lors du mandat d’Angela Merkel. Si elles se concrétisent, parler de révolution budgétaire ne serait pas exagéré.

Conservatisme budgétaire lors des années Merkel


Angela Merkel est devenue chancelière en novembre 2005 et elle l’est restée jusqu’en décembre 2021. Ses 16 années au pouvoir ont été marquées par un conservatisme redoutable sur les questions budgétaires : alors que le déficit allemand était en moyenne légèrement plus élevé que celui des autres pays de la zone euro avant son arrivée à la chancellerie, il a été fortement réduit ensuite et le pays a même enregistré des excédents budgétaires durant la majeure partie des années 2010.

Après la récession particulièrement marquée de 2009, les autorités allemandes ont souhaité procéder à une consolidation budgétaire rapidement et ont pris des décisions radicales. La règle d’or budgétaire, qui limite le déficit structurel à 0,35% du PIB, a été décidée en 2009 et est entrée en application en 2011. Wolfgang Schaüble, ministre des finances de 2009 à 2017, a notamment été le tenant de l’orthodoxie budgétaire avec son fameux « Schwarze Null » et a maintenu une pression de fer sur les dépenses publiques. Par ailleurs, ce dernier a notamment requis des mesures d’austérité draconiennes pour les pays du sud de l’Europe lors de la crise des dettes souveraines, qui ont probablement été contreproductives pour les finances publiques de ces pays et accru la divergence avec l’Allemagne.

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