Placements immobiliers : L'AMF produit une enquête sur la perception des risques et de la liquidité

Publié le 26/05/2025 - Société de gestion
Dans sa lettre du 12 mai 2025, l'AMF met en avant une étude menée en décembre 2024 auprès d'épargnants pour répondre à une question très pertinente: la lecture des documents d'information permet-elle de comprendre le risque et la liquidité des fonds d'investissement dans l'immobilier

 

Le rapport est disponible ici , nous en avons repris 3 enseignements

Rendement avant tout, le risque en second plan

Les épargnants interrogés sont davantage attirés par les perspectives de gains que par la sécurité. La perte en capital est le seul risque réellement pris en compte spontanément. Les autres formes de risques (liquidité, marché, gestion) sont souvent sous-estimées, voire ignorées.

“Un placement risqué, c’est simplement un placement qui peut perdre de l’argent.”

Une compréhension floue mais évolutive de la liquidité

SCPI : jugées peu liquides, notamment à cause de la durée de détention recommandée (10 ans) et du flou autour du mécanisme de revente.

OPCI : mieux perçues en termes de liquidité, mais mal comprises dans le détail (plafonnement, délai de 12 mois).

Crowdfunding : la liquidité est bien comprise car clairement annoncée (ex. : blocage 6 mois), même si le risque de perte totale du capital reste mal intégré.

En synthèse, la transparence entraine l'accpetation des épargnants. C’est l’imprévu qui inquiète plus que l’illiquidité elle-même.

Des documents trop longs et techniques

Les épargnants réclament une information plus claire, mieux structurée, et surtout plus visuelle :

  • Mettre en valeur les zones de risque (encadrés, pictogrammes, surlignage).
  • Proposer des formats pédagogiques (vidéos, QR codes, glossaires simplifiés).
  • Vulgariser les termes clés pour éviter les contre-sens (ex : "contrepartie", "plafonnement").

“Même initié, je dois relire trois fois le paragraphe pour comprendre.”

 

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