CPRAM - Bilan 2024 du cycle d'assouplissement monétaire

Publié le 07/01/2025 - CPR Asset Management
En 2022 et 2023, l’inflation élevée a poussé les principales banques centrales du monde à procéder à une phase de resserrement monétaire souvent considérée comme la plus agressive depuis le début des années 1980. En 2024, nous avons assisté à un mouvement global d’assouplissement monétaire, avec un nombre de baisses de taux dans les principales économies à peu près équivalent à celui observé lors de la période du covid. Alors que l’année vient de s’achever, il nous a paru opportun d’en dresser un premier bilan

 

Des taux d’intérêt qui restent élevés dans les pays développés malgré les baisses

2024 a marqué le début du cycle de baisses de taux directeurs dans la plupart des pays développés mais cela s’est fait en ordre dispersé, en termes de rythme comme d’amplitude. Les banques centrales qui ont le plus baissé les taux directeurs sont dans l’ordre celles du Canada, de la Suède, de la Suisse et de la Nouvelle-Zélande (baisses cumulées en 2024 de 175, 150, 150 et 125 bps respectivement), où la conjoncture a été particulièrement touchée par le cycle de resserrement monétaire de 2022- 2023 et où le taux de chômage a le plus augmenté. Cela dit, même pour la banque centrale développée qui a le plus baissé ses taux, c’est-à-dire la Banque du Canada (BoC), qui a abaissé son taux de 5 % à 3,25 % en 2024, les taux restent plus élevés que sur toute la période allant de 2009 à 2022.

La BCE a effectué 4 baisses de taux de 25 bps sur l’année 2024 et abaissé son taux de dépôt de 4 % à 3 %, bien que la zone euro soit la seule zone développée où le taux de chômage a baissé sur la période 2023-2024. De son côté, la Fed n’a entamé son cycle de baisses de taux qu’en septembre (avec une baisse de taux de 50 bps) mais elle a autant abaissé ses taux que la BCE sur l’année (100 bps), en passant sa fourchette cible de fed funds de 5,25/5,50 % à 4,25/4,50 %. En décembre, la Fed a indiqué, après seulement trois baisses de taux, qu’elle allait entrer dans une nouvelle phase dans son cycle de baisses de taux. En effet, le coup d’arrêt récent à la désinflation et les incertitudes liées aux politiques de la future administration vont pousser la banque centrale à être nettement plus prudente. Elle ne baissera les taux à nouveau qu’en cas de nouveaux progrès tangibles sur le front de l’inflation.

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